La confiance
soignants/soignés
Cette confiance demeure à la base de tout l’édifice du système de santé. Elle repose depuis toujours sur l’esprit du serment d’Hippocrate, repris dans le code de déontologie des médecins qui dispose :
« Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. »
(Extrait du Serment d’Hippocrate)
Quelques clés pour discuter
avec son médecin
L’acharnement thérapeutique
(ou « obstination déraisonnable ») qui utilise des traitements inutilement agressifs, au bénéfice insuffisant pour la santé ou pour la qualité de vie
Une pratique de la médecine active et raisonnable,
qui vise à donner toutes les chances de guérison et de mieux-être grâce aux meilleures techniques…
L’euthanasie
et le suicide assisté qui consistent à provoquer intentionnellement la mort par un acte (injection, administration de substance…) ou par l’abstention délibérée des traitements et des soins indispensables à la vie (notamment alimentation, hydratation…).
Et l’arrêt des traitements disproportionnés
(inutilement agressifs), qui relève de la bonne pratique médicale en acceptant l’évolution naturelle de la maladie vers la mort, avec maintien des soins de base…
A noter qu’en toute fin de vie (quelques heures ou quelques jours), l’alimentation n’est souvent plus nécessaire et que l’ydratation aussi doit parfois être réduite voire interropue pour le conrfort du pâtient.
ET QUE PENSER DE LA SEDATION ?
La sédation consiste à endormir un patient pour supprimer la conscience de la souffrance physique ou psychique. Même en fin de vie, cet acte médical est en principe réversible, avec un dosage tel que l’objectif n’est jamais de donner la mort.
La « sédation profonde et continue jusqu’au décès », introduite comme un droit par la loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016, vise à provoquer « une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, associée à une analgésie et à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie ». Elle est donc par principe irréversible.
Elle peut être légitime à titre exceptionnel, quand tout autre moyen s’est révélé inopérant pour soulager les souffrances d’une personne en toute fin de vie, c’est à dire dont le pronostic vital est engagé à cour terme (décès attendu dans les quelques heures ou quelques jours : voir document HAS, février 2018).
Elle devient illégitime quand elle est utilisée dans l’intention de provoquer la mort, notamment par l’injection de doses abusives d’analgésiques associée généralement à l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation.
Si l’on peut assumer le risque que le décès soit un effet secondaire accepté de la sédation, la mort ne doit en aucune façon être le but visé.
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